HISTOIRE DE MOLÈNE
île de Molène / Enez Molenez
Molène est une île du Finistère située entre Ouessant et la pointe Saint-Mathieu. L'insularité de Molène et de son archipel est assez récente.
Elle fut produite par les phénomènes qui dévastèrent les côtes Gauloises, coïncidant avec l'arrivée des premiers Bretons.
A la période glacière, l'archipel de Molène était une gigantesque presqu'île de près de 300Km², qui était soudée au continent par une partie basse du Conquet vers la pointe Saint-Mathieu.
A la fonte des glaciers, une élévation des eaux transforma cette presqu'île en une douzaine d'îlots !
Molène est l’île la plus importante de l’archipel du même nom qui comprend 9 îlots principaux
(Bannec, Balanec, Molène, Triélen, L’île aux Chrétiens, Quémènès, Litiry, Morgol, Béniguet) et 9 îlots annexés aux précédents, portant souvent le nom de Lédénes, c'est-à-dire « extension de l’île ou l’île adjacente » rattachée par basse mer et séparée à marée haute (Lédénès Vraz, Lédénès Vihan, Lédénès Bannec…)
La table d'orientation prés de l'embarcadère vous aidera à repérer ces îlots...
Table réalisée par Guy Trévoux d'après une maquette de Michèle et Gilles Cloitre
Don de l'Amicale Molènaise en 1990 Photo©MC Molène
Étymologie de Molène
Vue aérienne de Molène en 1920
©France Illustration
L’île Molène semble avoir été habitée depuis les temps les plus reculés : des fouilles archéologiques récentes (>2007) ont révélé des vestiges d’habitats humains remontant à 5000 ans avant J.C.
Les romains l’appelaient “médiona insula“, ce qui révèle un bon sens d’observation. Son nom actuel a donné lieu à des interprétations souvent fantaisistes...
Le nom de l'île Molène
(Par Jean Maout)
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Le nom de l’île Molène a donné lieu à des interprétations diverses, certaines fantaisistes...
Pour certains, le nom Molène viendrait du breton “milin“, moulin, l’île ayant eu deux moulins à vent, dont l’un, au Nord, remonte au moins au XVII° siècle ; il appartenait à l’Abbaye de Saint Mathieu, qui disposait du droit de moult pour lequel elle percevait une redevance payée par les îliens. Cette interprétation ne résiste pas à la chronologie historique : le nom de Molène existait bien avant l’érection de ces moulins.
Pour d’autres, le nom de Molène viendrait de son apparence ; vue de loin l’île apparaît “chauve“ car sans arbre ; chauve se traduisant en breton par “moel“ (prononcé moal), le nom Molène aurait été formé par l’association “moel-enez“, île chauve, ensuite francisée en molène. Cette explication est partiellement fausse car reposant sur la traduction littérale du mot breton “moél“. L’île Molène n’apparaît pas plus chauve que les autres îles voisines, qui sont également sans arbres, et que l’on ne dise pas non plus que rien ne pousse sur les îles. La confusion vient de l’ignorance de l ‘appartenance de l’île depuis le moyen âge à la famille Moal ou Moll, de Kerzauson, dont la dernière héritière fut la marquise de Coatanscour propriétaire du Château de Kerjean, qui dominait le Léon jusqu’à la Révolution, et qui fut guillotinée à Brest le 27 juin 1794 ; les îliens lui versaient un chef-rente annuel de 140 livres, comme il résulte de la protestation du cahier de doléance des molénais. On ne peut écarter que cette appartenance de l’île à la famille Moll ait formé le nom Molène à partir du breton Moel-enez, surtout qu’il est fréquent qu’en breton la prononciation accentuée de la seconde syllabe atténue la première, voire la fait partiellement disparaître , en l’espèce “moel-enez“, prononcé “moal-enez“, serait devenu au fil du temps “mol-enez“, pour donner la forme francisée “Molène“. Cette explication est plausible, mais il en existe une autre plus séduisante encore.
Deux éminents celtisants se sont interrogés sur l’origine du nom de l’île Molène : Joseph Loth et Joseph Cuillandre.
- Joseph Loth (1847-1934), Doyen de la Faculté des Lettres de Rennes, professeur au Collège de France, membre de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres, spécialiste des langues celtiques.
- Joseph Cuillandre (1880-1955) originaire de Molène, docteur es lettres, professeur de latin-grec, élève de Joseph Loth (il aidera ce dernier dans ses recherches).
Ces recherches ont abouti à la publication, en 1927, d’un article de Joseph Loth dans la Revue Celtique tome 44 p.76-77 intitulé “Origine du nom de l’île Molènes“, que je reproduis ici dans son intégralité.
- Consulter l'article ici (fichier PDF 256ko)Cet article a fait l’objet d’un rectificatif de Joseph Loth, en 1929, dans cette même Revue Celtique tome 46 p.161 ; il précise :
- Consulter le rectificatif "Molenes" ici (fichier PDF 223ko)Cette note rectificative est révélatrice du soin apporté par J. Loth et J. Cuillandre dans leurs analyses : soit, le ù de moul n’est pas allongé, mais l’apport essentiel des observations de Joseph Cuillandre et de M. Masson, instituteur, tous deux originaires de l’île, c’est bien qu’autrefois Molène était appelée Enès Moul par les Molènais et …les Ouessantins. Je peux d’ailleurs le confirmer, ayant entendu cette expression, dans mon enfance, utilisée par des îliens âgés.
Ainsi donc, le nom de Molène relève d’une évolution étymologique à partir du vieux breton et l’orthographe exacte est “Molènes“, le “s“ final étant également retenu par Joseph Cuillandre dans ses écrits sur son île natale. Ce nom a été attribué à l’île en raison de sa forme : Molènes n’est pas l’île chauve mais “ênes-moul“, l’île en forme de mamelon, de cône écrasé dont le sommet ne culmine qu’à 27m., pour un diamètre moyen, à sa base, de 900m.
Personnellement, cet argumentaire développé par deux éminents celtisants m’a entièrement convaincu et, paotred moul, j’écrirai désormais le nom de notre île avec un “s“ final rappelant le nom ancien Moulenes, et au diable les familles aristocratiques, les "moulins" et les …"chauves" !Rennes le 21 mars 2010 Jean Maout
Un peu d'histoire...
CPA - Ile Molène - Panorama
Éditions : NC - Cette photo date des années 1920
En 400 avant Jésus-Christ, les Grecs connaissaient déjà Ouessant et l'appelaient OUXISAME. (Ouessant: Enez Eussa = l'ile haute en Breton)
En 1375, Tanguy MOALL, Seigneur de MOALL ENEZ(Molène) et de Kerjean en Teffbabu(Trebabu) épousait Marie DU CHASTEL. Son blason portait 3 ancres de marine. Ces armes sont donc en rapport avec celles de l'île de Molène.
Sur les cartes du XVIème siècle, les mots de "Moulines", "Milin" ou "Melin" désigne Molène.
En 1760, (en fouillant dans les archives départementales), on apprend que sur l'île, Yves LE MARREC était "garde-magasin" des effets du Roi. Que Jean-René GODEFRIN,(ancêtre de Joseph Cuillandre l'écrivain) Yves et René LE BORGNE et Jean LE GALL étaient pilotes côtiers au service de sa Majesté...
En 1796, on disait que Molène ne pourrait pas survivre sans les bienfaits du Roi...
Mais au fond de lui, le Roi savait bien qu'il fallait continuer à "nourrir" les îliens par des distributions de vivre, pour qu'ils puissent toujours assurer la sureté de la navigation dans une des zones les plus dangereuses que le globe ait connu...
En 1904, l’île comptait 613 habitants, dont 142 pêcheurs armant 44 bateaux. Elle vivait en quasi autarcie. Chaque famille se suffisait à elle même : les hommes ramenaient le poisson qui ne pouvait être vendu, aidaient les femmes à cultiver la terre
qui produisait des pommes de terre, de l’orge, du blé, des betteraves, des légumes. Chaque foyer avait une vache, un ou deux cochons, des moutons, des poules et des lapins, le troc était général et en cas de difficultés la solidarité palliait l’absence d’assistance sociale. Les seules rentrées d’argent venaient de la vente du poisson, essentiellement homards et langoustes, et de la vente de la soude... (Jean Maout)
Le père Jean-Louis Rozuel, (originaire de Rumengol) qui fut curé de Molène entre 1925 et 1932, résumait ainsi l'histoire de l'île, lors d'un entretien en 1930 au quotidien l'Ouest-Eclair :
"les archives ont été brûlées jadis, les vieilles pierres tombales, ces repères de la navigation archéologique, servent ici de dates aux chemins et ont depuis belle lurette, perdu toute inscription sous le pas roulant et pesant des pêcheurs, devenant de ce fait aussi obscures que les petits menhirs dont nous avons noté la présence une vaste nécropole, découverte à la construction du sémaphore, ne put être observée avec soin, des fouilles rapides ayant eu le seul caractère utilitaire qui les avait provoquées.
Tout ce que l'on sait de l'ile c'est qu'elle fut jusqu'au XVIIIème siècle, le siège d'un prieuré-cure dépendant de l'abbaye de Saint-Mathieu, pour devenir ensuite paroisse et relever, jusqu'à la Révolution, de l'évêché de Saint-Pol-de-Léon."
Préhistoire et Antiquité
L'île est habitée depuis le néolithique, comme en atteste le site de Beg-ar-Loued, au sud-ouest de l'île, où des fouilles archéologiques ont mis au jour une habitation en pierres sèches remontant à cette période, ainsi que cinq pierres levées.
Des monuments mégalithiques variés (menhir, dolmen, cromlech, chambre funéraire, enceinte fortifiée) ont été identifiés sur l'ensemble des îles de l'archipel et étudiés par Paul du Chatellier au début du XXe siècle.
Moyen Âge
L'Île-Molène a dépendu de l'abbaye de Saint-Mathieu et relevait jusqu'à la Révolution française de l'évêché de Saint-Pol-de-Léon.
Époque moderne
L'abbé Kerdaffret écrit au début du XVIIe siècle, parlant des îles d'Ouessant et de Molène : « L'ignorance, entretenue par l'incapacité et l'incurie du clergé, y était si profonde que plusieurs ne savaient pas même répondre à cette question : combien y a-t-il de dieux ». Le célèbre prédicateur Michel Le Nobletz, après avoir séjourné à Ouessant, passa prêcher vers 1614 une mission à Molène « où il eut les mêmes succès ».
Le 22 mai 1696, une flotte anglaise « commandée par le vice-amiral Rooke parut à la vüe des isles d'Ouessant au nombre de près de cent voiles. (…) Ils se contentèrent de faire descente dans une des petites isles d'Ouessant nommée Molène, qui sert de retraite à quelques pêcheurs, d'où ils enlevèrent deux ou trois chaloupes et quatre ou cinq personnes. Ils en firent une autre au-delà du Conquet, d'où ils emportèrent une cloche pesant quarante livres ».
Ponchartrain, secrétaire d'État de la Marine, écrit le 3 avril 1697 au gouverneur d'Ouessant, Nicolas Lebreton-Lavigne : « Sa Majesté trouve bon que vos fassiez donner aux habitants de l'isle de Molènes les 30 fusils qu'ils demandent avec quelque peu de poudre et des balles ; mais chargez-en quelqu'un qui puisse en rendre compte. Pour ce qui est de l'ordre qu'ils demandent pour donner à un d'eux le commandement sur les autres, en cas d'occasion, ils n'ont qu'à s'adresser à celui qui commande dans la province, qui le leur donnera ».
En 1746, les Anglais envahissent à nouveau l'île. « Le siècle précédent, ils en avaient déjà brûlé toutes les barques et emmené prisonnier le recteur. Racheté par ses paroissiens, le pauvre homme, en traversant le chenal du Four, fut pris à nouveau par un corsaire, auquel il fallut encore payer rançon ».
Fin mai 1758, le corsaire Charles Cornic, après avoir combattu plusieurs navires anglais qui faisaient le blocus de Brest et coulé l'un d'entre eux, le Rumbler, parvint, alors que son navire était gravement touché, à gagner l'île de Molène pour y faire des réparations sommaires avant de regagner Brest le 25 juin 1758.
D'origine beaucoup plus récente, on trouve également comme sur d'autres îles de l'archipel, d'anciens fours à goémon (ou fours à soude) dans lesquels on brûlait le varech pour obtenir de la soude.
En 1775, le recteur de Molène écrit à l'évêque du Léon, Mgr Jean-François de la Marche :
« Quel moyen de supprimer l'indigence et la misère ? Je n'en vois pas d'autre, Monseigneur, que la bienveillance et la libéralité du prince que la divine Providence nous a donné et celle des Seigneurs et Messieurs très nobles et très distingués qui composent ses États. Nous n'avons personne à qui nous adresser et qui s'intéresse à nous, que vous seul Monseigneur[12]. »
Cette démarche fut suivie de quelque effet : Mgr de la Marche accorda quelques subsides « aux misérables de Molène ».
Révolution française
Plusieurs Molénais combattirent pendant la Guerre d'indépendance américaine : Yves Masson et Jean-Louis Le Guilcher dans l'escadre de l'amiral d'Estaing; Yves Marec (tué au combat le 12 avril 1782) et Nicolas Mazé (mort le 3 mars 1782) dans l'escadre du comte de Grasse.
Vincent Masson et Louis Le Guilcher sont les deux députés de l'île de Molène qui participent à l'assemblée générale du tiers-état de la sénéchaussée de Brest les 7 et 8 avril 1789 et participent à la rédaction du cahier de doléances de la sénéchaussée en date du 8 avril 1789 dont l'article 2 est ainsi rédigé :
« On demandera l'affranchissement absolu de tous devoirs et impositions, sous telle dénomination que ce soit, sur toutes les boissons et liqueurs qui se consomment dans les îles de Molène et Ouessant, par les habitants. »
Source : archives et contribution Wikiwand
Démographie
CPA - Ile Molène - École Chrétienne Saint-Michel
Éditions : NC - Cette photo date de 1894
En 1760, l'île ne comptait que 160 habitants. La pêche et l'agriculture goémonière faisant vivre des familles entières, certaines nombreuses, voire "très" nombreuses... (le record serait de 20 enfants pour un Molènais marié 2 fois...) Molène voit donc sa population augmenter de façon considérable année après année. Malgré les épidémies de choléras, de pestes et de maladies incurables qui vont parfois décimer la population, le nombre d'habitants ne cessera de croitre jusqu'en 1921, date à laquelle Molène comptait jusqu'à 673 habitants !
Depuis lors, ce chiffre est en constante diminution, et Molène ne compte malheureusement qu'un peu plus de 200 habitants de nos jours... (La disparition de la pêche, la population de plus en plus vieillissante, le manque de mariage et de naissances sur l'île sont les causes évidentes de ce déclin démographique) Les jeunes (marins ou pêcheurs) s'installent désormais sur le continent pour des raisons qui semblent évidentes...
CPA - Ile Molène - Panorama
Éditions : NC - Cette photo date des années 1920
Évolution de la population Molènaise depuis 1760
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ANNÉE | NOMBRE HABITANTS |
1760 | 160 |
1174 | 165 |
1786 | 167 |
1800 | 208(?) |
1821 | 311 |
1831 | 337 |
1836 | 330 |
1841 | 363 |
1846 | 362 |
1851 | 392 |
1856 | 386 |
1861 | 447 |
1866 | 532 |
1872 | 537 |
1872 | 537 |
1891 | 559 |
1896 | 570 |
1801 | 613 |
1906 | 622 |
1911 | 653 |
1921 | 673 |
1926 | 664 |
1931 | 668 |
1936 | 627 |
1938 | 610 |
1946 | 596 |
1954 | 604 |
1962 | 596 |
1968 | 527 |
1975 | 397 |
1980 | 330 |
1982 | 330 |
1990 | 277 |
1999 | 264 |
2001 | 270 |
2004 | 232 |
2006 | 221 |
2007 | 217 |
2008 | 214 |
2009 | 211 |
2010 | 208 |
2011 | 204 |
2012 | 186 |
2013 | 169 |
2014 | 151 |
2015 | 144 |
Source :
- Ar Skréo n°39 de mai 1991 + archives du Ouest-France + Mairie de Molène
- Site de l'INSEE
Le port de Molène (années 90) - Photo© Studio Claude Plouzané
Histoire des cales & digues de Molène
Les cales et digues de Molène
©S. Cuillandre
Abrité par l'ilot Ledenez, c'est sur le coté Est de l'île que se concentreront les habitations et le port que l'on nomme depuis "port abrité".
C'est uniquement sur ce coté également que l'on a pu prévoir la construction de cales et de digues. Les nombreuses roches, les courants forts et l'exposition de l'île ne permettent aucune exploitation du trait de côte à l'Ouest.
Historique des constructions
- En 1861, le Conseil Général du Finistère donne son accord de réaliser la construction d'une digue de 75mètres (avec escaliers de débarquement au nord) et d'une cale au sud (La cale de débarquement du môle.). Ces travaux sont terminés en 1865.
- En 1921, on construit dans le sud de l'île une longue une rampe de lancement, surmontée de rails de chemins de fer. Celles-ci serviront à lancer et remonter le treuil mécanique du chariot-berceau du nouveau canot de sauvetage à moteur "Coleman", depuis le nouvel abri situé en haut de cette cale (usuellement appelée par la suite, cale du Charcot, depuis l'arrivée du 1er canot "Jean Charcot" dans cet abri)
Cette rampe est en construction pleine à sa base et se termine sur pilotis dans sa partie immergée. Mais, cette même année, au vu des premiers lancements du Coleman, il est vite jugé prudent de modifier le chariot et de terminer en cale pleine la partie construite sur pilotis que les courants de la région désagrègent très vite...(en parallèle, le canot à rames "Amiral Roussin" continuera à être lancé depuis son abri sur le port) - En mai 1937, au sud du port, au lieu dit "Pen an ero", on construit une nouvelle cale (légèrement en pente) destinée au débarquement des engins de pêche et à l'embarquement de bidons d'essence depuis l'entrepôt du port. Cette cale d'environ 75 mètres de long et 3.50 mètres de large sera dénommée cale Cabit. (à son extrémité, des escaliers pour descendre dans la grève par grandes marées)
- En 1939, au centre du port, on construit une petite cale pour faciliter le hissage des viviers et des canots sur le terre-plein à Pennti-ar-Vag
- En 1963, une seconde digue de 80 mètres est construite au nord de la cale du môle. Elles sont séparées par un terre-plein central de 43 mètres de large. L'espace créé entre les deux cales est appelé "le bassin". Cet édifice sera très utilie pour la manutention, le déchargement des gabarres pendant de nombreuses années... Ce terre-plein sert actuellement essentiellement aux professionnels de la pêche. Une poissonnerie y est également basée.
- En 1974, la construction une grande digue (la digue ND du Bon retour, avec deux séries d'escaliers de débarquement au sud) qui deviendra l'embarcadère actuel est lancée. Des caissons de ciment sont construits dans le port et acheminés par des gabarres jusqu'au chantier au Nord de l'île.
Les caissons sont ensuite "assemblés" les uns aux autres et renforcés par de gros rochers et des blocs de bétons. Cette digue, très exposée aux caprices des vents violents et des assauts de la mer, est mise en service en 1975.
Certaines tempêtes sont si violentes que pendant celles-ci, des blocs rocheux sont soufflés et se retrouvent posés sur la digue, voire carrément de l'autre coté...
En 1984, malgré un enrochement ponctuel pour la consolider, une terrible tempête casse en deux parties cette digue. En attendant de vrais travaux en 1986, une passerelle de ciment est construite à la hâte, mais s'avère vraiment impraticable voire dangereuse lors des fortes mers...
Depuis cette digue a été encore plus renforcée. Elle subit toujours chaque année les grosses tempêtes hivernales. Sous étroite surveillance, on colmate tant bien que mal ses plaies régulières.
Une petite cale pour la mise à l'eau des bateaux et faciliter l'accès aux corps-morts proches de la digue est également présente à l'entrée de celle-ci. Une rampe transversale et un escalier complète également l'édifice du Bon retour.
Depuis quelques années, des programmes périodiques de contrôles de sécurité et de travaux de consolidation de ces cales et digues, sont financés par la région Bretagne et éxécutés par une entreprise brestoise de maçonnerie.
Les Maires de Molène
Auguste Delarue
Mandats de 1965 à 1989
Marcel Masson
Mandats de 1989 à 2001
Marie Thérèse Callac-Ollivier
Mandat de 2001 à 2008
Jean-François Rocher
Mandat de 2008 à 2014
Daniel Masson
Mandat en cours
(cliquez pour ouvrir ou fermer)
Début du MANDAT | Fin du MANDAT | Nom du Maire |
1801 | 1807 | Vincent FOLY |
1807 | 1808 | Nicolas FEAS |
1808 | 1819 | Sébastien TOUSSAINT |
1819 | Vincent-Marie MASSON | |
François COUILLANDRE (refuse) | ||
1820 | Yves LE MAO | |
1821 | Vincent-Marie MASSON | |
1826 | Dominique MASSON | |
1832 | 1840 | Jean-Marie ROCHER |
1840 | Vincent-Marie MAO | |
1848 | Joseph-Marie LE LOUET | |
1855 | Vincent-Marie MASSON | |
1859 | 1864 | Jean-Marie COQUET |
1865 | 1868 | Victor Marie LUNEAU |
1869 | 1870 | René Marie CAM |
1871 | 1872 | Jean-François FOLY |
1872 | 1878 | Martial MASSON |
1878 | 1881 | Vincent CUILLANDRE |
1881 | 1892 | Hyacinthe LE BOUSSE |
1892 | 1900 | Victor MASSON |
1900 | 1905 | Etienne LE MAO |
1905 | Théophile LE BRAS | |
1908 | 1912 | Etienne LE MAO |
1912 | 1923 | Félix TUAL |
1923 | 1925 | Marcien CUILLANDRE |
1925 | Eugène MASSON | |
1936 | 1944 | Etienne MASSON |
1944 | Auguste ROCHER | |
1947 | 1952 | Louis MASSON |
1953 | 1959 | Henri BOURLES |
1959 | 1965 | Henri BOURLES puis François CAM (Sassa) son adjoint (1) |
1965 | 1971 | Auguste DELARUE (2) |
1971 | 1977 | " |
1977 | 1983 | " |
1983 | 1989 | " |
1989 | 1995 | Marcel MASSON |
1995 | 2001 | " |
2001 | 2008 | Marie-Thérèse CALLAC-OLLIVIER (3) |
2008 | 2014 | Jean-François ROCHER |
2014 | 2020 | Daniel MASSON |
2020 | en cours |
Didier DELHALLE |
Légende
- (1) Henri BOURLES décède en 1965, au cours de son 2ème mandat
- (2) Auguste DELARUE occupera la fonction de maire pendant 24 ans (4 mandats)
- (3) Marie-Thérèse CALLAC-OLLIVIER est jusqu'ici l'unique Mairesse que Molène ait connue.